Orion's Core
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Orion's Core

Mes idées, mes divagations, mes lubies, mes rêveries... Et mes débordements.
 
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 Jedikiah ❧ « Don't you dare touch him, or I'll rip you throat out ! »

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Llewella Scarmander

Llewella Scarmander


Messages : 15
Date d'inscription : 25/11/2015

Jedikiah ❧ « Don't you dare touch him, or I'll rip you throat out ! » Empty
MessageSujet: Jedikiah ❧ « Don't you dare touch him, or I'll rip you throat out ! »   Jedikiah ❧ « Don't you dare touch him, or I'll rip you throat out ! » Icon_minitimeJeu 26 Nov - 22:43


  • Date de naissance : octobre 1634
  • Lieu de naissance : Ecosse
  • Emploi : Aucun
  • Statut marital : Célibataire & libertin
  • Orientation sexuelle : Pansexuel
  • Race : Familier - Chien husky
  • Avatar : Zachary Levi

  • Caractère >

    Lunatique, imprévisible, mesquin, intelligent, imprudent, agressif, égoïste, imaginatif, amoral, curieux, sociable, séducteur, protecteur, fier, orgueilleux, dévoué et loyal (à son Sorcier uniquement), courageux (ou inconscient), doué d'une grande faculté d'adaptation, rebelle, joueur, provocateur, sûr de lui, renfermé, indécis, incapable d'exprimer ses sentiments ouvertement, est terrifié à l'idée d'être abandonné par son Sorcier, menteur, manipulateur, etc...

  • Histoire >

    Ma vie commence à dater, vous savez. J'ai oublié pas mal de trucs, depuis le temps. Car je ne suis pas né de la dernière pluie, loin de là. Si j'ai oublié la date exacte de ma naissance, je peux affirmer sans le moindre problème que j'ai vu le jour quelque part dans le mois d'octobre de l'année 1634. Oui oui, 1634. Le lieu ? Ecosse, tout simplement. Le pays des fantômes et du folklore celtique, parfaitement.
    Honnêtement, je n'ai aucun souvenir de mon père. Ma mère ma racontait que c'était un Familier errant, qui parcourait le monde à la recherche d'un Sorcier ou d'une Sorcière qu'il jugerait digne de protéger et d'aider. Pour ce qui est de ma mère… C'est elle, le husky. C'était une créature douce et effacée, très tranquille. Soumise à sa Sorcière, aussi. Elle ne cherchait jamais à contester ses ordres, lui obéissait toujours bien sagement. Même tout petit, je ne comprenais pas pourquoi elle agissait comme ça, et j'avoue que ça me révoltait. Ma mère, qui sentit très tôt ma nature rebelle et anti-conformiste, tenta de canaliser mon énergie et de m'inculquer les principes qui, selon elle, étaient absolument nécessaires pour faire un bon Familier. Soumission, obéissance, loyauté, abnégation, attention, motivation, etc. Tout ce qu'il faut pour me filer de l'urticaire, en fait. Ceci dit, il faut que vous compreniez qu'à l'époque, les relations entre les Familiers et leur Sorcier n'étaient pas tout à fait les mêmes qu'aujourd'hui. La plupart des Sorciers considéraient les Familiers comme de vulgaires animaux de compagnie, dans le meilleur des cas, ou comme des esclaves. Avec une situation pareille et l'exemple que j'avais sous les yeux tout les jours, il ne me fallut pas bien longtemps avant de me jurer que jamais je ne finirais comme ça. Certaines nuits, ma mère finissait même attachée dehors à un arbre, pour servir de chien de garde.
    Alors forcément, avec le temps, j'en vins à haïr cette femme qui se croyait si supérieure à nous. Puis ma rancoeur gagna du terrain, et je me mis même à haïr ma mère, pour sa faiblesse de caractère et sa passivité. N'avait-elle donc pas de crocs, pas de griffes ? Qu'elle se défende, bordel ! Mais non. Elle restait là, immobile, à regarder le temps passer avec un regard vide. Et elle me répétait que je ne pouvais pas comprendre, et que je ne pourrais comprendre que le jour où j'aurais moi aussi établi un lien avec un Sorcier ou une Sorcière. Tsss… Certainement pas ! C'est l'année de mes quinze ans, je crois, que je pris finalement la poudre d'escampette. Mon père avait raison, les Sorciers devaient mériter notre attention, elle ne leur était pas due. Rien ne leur était dû, d'ailleurs ! Abandonnant derrière moi non seulement ma mère mais aussi toute mon enfance, je partis complètement au hasard, me laissant guider au grès de mes envies. Pour la première fois depuis le début de mon existence, je me sentais réellement libre. Et vous savez quoi ? Cette sensation est sûrement la plus grisante que j'ai jamais ressentie. Enfin, parmi un certain nombre d'autres, mais passons.

    La vie de chien sauvage ? C'est absolument génial. Et ce n'est pas du cynisme, je vous assure. J'ai appris à chasser, à flairer correctement des pistes… A me battre, aussi. Parce qu'à cette époque-là, les écossais me prenaient pour un loup, pas pour un chien. Eh, la race de ma forme animale est originaire de Sibérie, et si là-bas ils sont habitués depuis près de 2000 ans avant l'autre hippie de Jésus Christ à voir nos museaux se promener dans les parages, les petites gens écossaises, elles… Bah, pas trop. Du coup, on en a souvent voulu à ma fourrure, et ça se voit. Du moins, ça se verrait si j'étais un chien sans poils. Ceci dit, on voit les quelques cicatrices que j'ai écopées de cette époque-là sous mon apparence humaine. Quelques flèches plantées dans les épaules ou dans les hanches, rien de franchement dramatique… La preuve, je suis encore en vie aujourd'hui pour vous pourrir la vie. J'évitais donc les villages, quand je me promenais en tant que chien, histoire de ne pas me comporter comme un total inconscient suicidaire.

    « Don't mess with me, I have sharp fangs, and I'll use them if I have to »

    Cependant, et bien que je cherchais à rester le plus loin possible des communautés de Sorciers, je finis par faire la rencontre d'une Sorcière très particulière. Comme moi, elle méprisait les règles du grand Coven et rêvait de pouvoir faire ce qui lui plaisait. Le lien qui se développa entre nous me fit penser qu'il s'agissait de la Sorcière que j'étais amené à accompagner, et franchement, l'idée me plaisait. C'est pourquoi je restai avec elle, apprenant à vivre comme un véritable Familier, et non plus comme un animal errant. Mais n'allez pas croire que j'étais son esclave pour autant, car c'était loin d'être le cas ! J'avais mon mot à dire, mon avis importait. Même si, d'accord, elle ne suivait jamais mes conseils, cette tête de mule de rouquine. Ah, Rowena… Il n'y a pas à dire, elle m'en a fait voir de belles, mine de rien. Surtout quand elle s'est envoyée en l'air avec un humain, près de six ans après mon arrivée auprès d'elle. Là, j'avoue, je me suis demandé ce qui lui passait par la tête. Orgie du Solstice d'Hiver… Et mes fesses, c'est du bison, peut-être ? Puis,  elle réalisa qu'elle était enceinte. Avec ses pouvoirs de Sorcière, elle aurait pu se débarrasser du bébé, avorter. Mais non. J'ignore pourquoi, mais elle garda l'enfant, et quand il naquit, elle le nomma Fergus. Typiquement écossais, n'est-il pas ? Franchement, elle aurait pu trouver mieux… Pauvre môme.
    Pauvre môme, d'autant plus que Rowena s'en fichait comme de sa première robe, de son gamin. Bon, je suis une espèce de sale bête teigneuse, mauvaise et agressive, mais malgré tout mes défauts, j'ai l'instinct de famille et de meute, comme tout bon chien qui se respecte. Son comportement me paraissait donc franchement étrange, d'autant plus qu'elle aurait pu se débarrasser du moutard avant même qu'il ne vienne donc… Pourquoi ? Enfin, en attendant, c'est moi qui me retrouvais à surveiller le truc. Ce qui n'était pas de tout repos non plus.

    Cinq ou six ans passèrent ainsi. Même si je voulais croire que j'avais trouvé ma place… Je ne me sentais pas franchement à l'aise. Et cette gêne était de plus en plus agaçante. Tout comme le comportement de Rowena, que je supportais de moins en moins bien. Alors, une nuit, je me faufilai hors de la petite maison pour aller vers la forêt. La Sorcière me surprit tandis que je tentais de filer à l'anglaise, et m'ordonna sèchement de revenir. Elle m'ordonna très clairement de rentrer. Et pourtant, je ne me sentais en rien obligé de lui obéir. Ce n'était donc pas ma Sorcière. Mes babines s'étirèrent en un genre de sourire canin mesquin, je lui sortis quelques insultes bien senties, déballant tout ce que j'avais sur le coeur depuis trop longtemps, et disparus dans les fourrés. La seule chose que je regrettais ? De laisser le gamin seul face à cette mégère. Mais bon, il ne pouvait rien lui arriver de si mauvais que ça, n'est-ce pas ?

    « Hold on, kiddo, you're gonna be okay, even without me around »

    Pour ce qui est de la suite de mon existence, eh bien... J'ai continué, ma route, tout simplement. Après tout, si Rowena n'était pas la Sorcière qui m'était destinée, elle ou il devait bien se trouver quelque part. Il ne me restait plus qu'à parcourir le monde. Ce que je fis, d'ailleurs. Mes pas me portèrent hors d'Ecosse, et bien plus loin encore. Je rejoignis le continent, m'avançant toujours plus loin vers l'est. J'ignorais ce que j'espérais y découvrir, mais pourquoi pas là, hein ? La Russie, ça me semblait plutôt sympa à visiter. De la neige à perte de vue, de grandes étendues où je pouvais courir sans qu'on essaie de m'abattre en me confondant avec un loup (les russes savaient que j'étais un chien, eux, au moins), des proies en abondance pour me nourrir... Non vraiment. La belle vie.
    Ceci dit, ce n'est pas là non plus que je trouvai ma Sorcière. Alors, vers les années 1750, je quittai mon coin de toundra pour repartir vers l'ouest. L'appel du grand large, l'Amérique, mes amis, l'Amérique ! Voilà qui me faisait rêver. Je n'eus aucun mal à me glisser sur un navire, et jouai donc les passagers clandestins jusqu'à ce qu'on débarque enfin, après un temps en mer qui m'apparut comme une éternité... Je crois que j'ai le mal de mer. Quelle horreur, rien que de repenser à la houle, je vais me sentir mal, je crois...

    Hum, bref. Une fois la patte sur ce tout nouveau territoire, je ne tardai pas à partir en exploration. J'aimais bien les indiens, tiens, quand j'y repense... Ils me prenaient pour un esprit envoyé par leurs ancêtres, je crois. Ou un truc du genre, je ne comprenais pas vraiment leurs baragouinages. En tout cas, je pense que c'était ça, vu comment ils se comportaient quand j'étais dans les parages. Mais ils me lassèrent vite, et je repartis ventre à terre vers d'autres horizons. Que voulez-vous, j'ai la bougeotte ! A quoi bon être doté d'une vie aussi longue si c'est pour ne pas bouger de son coin, rester là où on est, jusqu'à y mourir sans jamais avoir vu ce qui peut bien s'étendre derrière les montagnes qu'on voit se dresser au loin là-bas ? Comment ne pas être tenté de prendre la clef des champs, quand vous voyez les lumières chaudes d'un crépuscule de fin d'automne teindre d'or et de cuivre les feuilles des arbres et les brins d'herbe ? N'avez-vous jamais ressenti le besoin de courir après les nuages de pluie, juste pour voir jusqu'où ils pourraient vous conduire ? ... Non ? Bande de foutus casaniers sans cervelle...

    J'aurais pu continuer à errer comme ça pendant encore des siècles et des siècles, vous savez. Mais alors que je ne l'espérais plus, que j'avais abandonné cette idée depuis longtemps, que je m'étais résigné à l'imaginer en train de pourrir dans une quelconque tombe anonyme ou un immense et ancien caveau familiale... Voilà que je croisai la route de mon Sorcier. Tout à fait par hasard, en plus. Je ne saurais même pas expliquer cette sensation que j'ai ressentie jusque dans les tréfonds de mes entrailles et de mon âme, quand j'ai posé les yeux sur lui - sur ce gamin encore mal grandi, aux mèches encore blondes et aux rêves plein la tête, empestant l'insouciance et presque l'innocence, d'une certaine façon. En temps normal, il aurait tout eu pour que je le déteste, et m'en tienne éloigné. Si j'étais de bonne humeur. Mais pas là. Sur le coup, le seul sentiment que j'ai eu, c'était celui que je devais le protéger. Et c'était un sentiment plus fort que tout ceux que j'avais jamais ressenti jusqu'à présent. J'avoue, j'étais perdu. Complètement paumé, même...

    « Go back to sleep, I'm standing guard »

    Un chasseur. Le père de Carron -mon Sorcier- était un putain de chasseur. Et pas le genre qui se contente de tirer sur les lapin et les faisans, hein, non non. Ceux qui traquent et abattent les créatures dans mon genre, ou dans le genre de son fils. Juste génial. Ca, c'était ma veine, j'aurais dû le sentir me venir, je ne sais même pas pourquoi ça m'avait surpris, à l'époque. Oh, et comme je l'avais senti venir, la catastrophe... A force de mener une double vie comme il le faisait, tout ce que Carron allait faire, c'était s'attirer des ennuis. Je l'avais prévenu. Et comme d'habitude, j'avais eu raison. Combien de fois je lui ai évité de finir entre quatre planches, hein ? Et il se rendait compte de rien, en plus ! Je vous jure, je mériterais une putain de médaille pour tout ce que j'ai fait... Mais bon, je ne l'aurais jamais, et puis à qu'est-ce que j'en foutrais, honnêtement ? Donc passons là-dessus.

    Toujours est-il qu'un jour, j'ai senti l'esprit de Carron se fermer au mien. Est-ce que vous avez une petite idée de ce qu'on peut ressentir quand on entend soudainement plus rien d'autre que le silence, là où auparavant il y avait comme une sorte de bruit de fond constant, comme un flux d'émotions, de sentiments, d'idées, qui circulait ? C'est très ténu, mais son absence se remarque horriblement, croyez-moi. Là, j'ai eu peur. Et j'ai redéfini la signification de ce mot. Paniqué sur les bords, j'ai commencé à le chercher partout... Jusqu'à ce soit lui qui me retrouve finalement. Et dans quel état, bordel... On aurait pu croire qu'un cheval lui était passé dessus. A tel point qu'il ne tenait même plus debout. Quand ses jambes cédèrent sous son propre poids, je repris forme humaine en une fraction de seconde à peine et parvins à le saisir à temps avant qu'il ne touche le sol.
    Alors que je le serrais contre moi, tentant de le rassurer lui ou moi-même, je ne sais pas bien, j'eus un soudain accès de colère. Une colère qui me brûlait presque littéralement le creux du ventre. Je mis donc Carron à l'abri, et filai vers l'ancienne maison de mon Sorcier. Il était là, dans le jardin, son ivrogne de père. L'affaire fut vite réglée. Silencieux comme une ombre, je me glissai dans son dos, approchant aussi près que possible... Puis, d'un bond, je m'abattis sur lui, plantant profondément mes crocs dans sa nuque. Sentir le sang de mes proies couler dans le fond de ma gorge avait toujours été une joie, mais là c'était presque une jouissance. Un mouvement sec et puissant de mon encolure, et je sentis ses os se briser entre mes mâchoires, le rendant soudainement semblable à une poupée de chiffon. Par pur plaisir, je lui tailladai le cage thoracique à coups de canines, saisis le coeur encore chaud de l'ex chasseur, et le lâchai sur le pas de sa porte, avant de déguerpir rejoindre Carron.
    Un bon conseil, chasseurs qui liraient ces lignes. Avant de vous en prendre à un Sorcier ou une Sorcière, soyez bien sûrs qu'il ou elle n'a pas de Familier. Car c'est un acte que vous pourriez payer au prix fort...

    « On the road again, and again, and again, and again... »

    A SUIVRE
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